I. PRELIMINAIRE
Femmes Juristes pour les Droits de la Femme et de l’Enfant, FJDF en sigle, est une organisation des droits humains qui milite pour la défense, la protection et la promotion des droits de la femme et de l’enfant.
Pour la matérialisation de sa mission, la FJDF mène des actions en Territoires de Beni et Lubero ainsi que dans les villes y afférentes.
Ainsi différentes activités sont réalisées à travers la communauté entre autres la vulgarisation des textes légaux, l’accompagnement juridique et judiciaire, les plaidoyers ainsi que l’accompagnement des structures communautaires avec un accent particulier sur les droits fondamentaux des femmes et des enfants.
Ces activités sont planifiées et évaluées dans les réunions hebdomadaires du staff se référent à la planification annuelle définie en Assemblée Générale exécutée par la Coordination. Le présent bulletin renferme les réalisations au courant de la semaine du 02 au 07 Aout 2021 sur la situation des droits de la femme et de l’enfant.
II. DE L’ANALYSE CONTEXTUELLE
La semaine a été marquée par les événements ci-après :
-passation pour la première fois des épreuves préliminaires des écoles de la formation professionnelle sur toute l’étendue de la RDC ; aussi les écoliers finalistes de l’école primaire ont passé leur test national de fin d’études primaires.
II. DES REALISATIONS ET OBSERVATIONS
Pour la matérialisation de sa mission de promotion, protection et défense des droits de la femme et de l’enfant, la FJDF a réalisé différentes activités de la vulgarisation des textes juridiques, l’autonomisation de la femme et l’accompagnement juridique et judiciaire dans une région où les juridictions civiles ont transféré leur compétence aux juridictions militaires dans un pays où l’on ne cesse de décrier le disfonctionnement de la justice et dans lequel la question de la femme risque de connaître un recul. En outre elle a participé aux activités des partenaires.
1. De la vulgarisation des textes juridiques
a) De la production des émissions radio
Parlant des formes et espèces des libéralités, il a été dit lorsque le gratifié est une personne morale de droit public ou privé, les conditions relatives à l’acceptation sont bien déterminées sous peine de nullité ; ainsi les libéralités au profit des provinces, des villes ou communes, secteurs ou chefferies, des établissements publics ou d’utilité publique n’ont leur effet qu’autant qu’elles sont acceptées par l’autorité compétente (gouverneur, maire,… ) . Cette acceptation lie donateur dès qu’il lui a été notifié. Cette notification peut être constatée par une déclaration du donateur authentiquement certifiée au bas de l’acte portant acceptation. Il existe 2 formes des libéralités
–la libéralité universelle, ici c’est lorsque la libéralité transfère à layant cause un droit un droit sur la totalité des biens ;
–la libéralité à titre particulier, lorsque le droit transmis a pour objet un seul bien déterminé.
Le mineur ne peut disposer de ses biens, meme par représentation, c’est-à-dire qu’une personne adulte ne peut représenter un mineur lors d’une libéralité
Concernant la mutilation sexuelle ; elle s’entend comme d’un acte qui porte atteinte à l’intégrité physique ou fonctionnelle des organes génitaux d’une personne ; c’est par exemple l’excision, cet acte est puni de 2à 5 ans de servitude pénale et une amende de 200 mille francs congolais ; lorsque la mutilation a entrainé la mort, la peine est de la servitude pénale à perpétuité.
Pour ce qui est des textes nationaux relatifs aux droits de la femme, il s’agit des textes nationaux qui protègent les femmes ; il s’agit notamment de la constitution, du code de la famille, du code du travail, la loi portant modalité d’application des droits de la femme et de la parité, la loi sur les violences sexuelles.
S’agissant des conséquences des violences basées sur le genre, ce sont des conséquences physiques, psychologiques, sociales, économiques ; elles touchent plusieurs aspects de la victime.
b) interviews réalisées : durant la semaine nous avons réalisé 3 interviews à la radio soleil, la voix de l’UCG et la radio PAON Fm .
– A la voix de l’UCG et soleil , sur les violences basées sur le genre et le harcèlement sexuel en milieu universitaire, nous avons demandé aux cadres universitaires de s’impliquer dans la lutte contre les violences surtout à l’égard des femmes et filles en changeant positivement leur comportement ; le harcèlement sexuel en milieu scolaire dont les enseignants sont plus pointés du doigt comme auteurs est devenu un fléau aux études des jeunes filles ; celles-ci doivent dénoncer ce comportement car les mécanismes sont mis en œuvres pour les protéger et punir les auteurs.
– A la Radio PAON , nous avons commenté la grande participation des jeunes filles au Test national de Fin d’Etudes primaires TENAFEP, en effet le nombre des filles a été plus élevé que celui des garçons ; nous avons dit que les parents se sont déjà approprié le droit des enfants à l’éducation sans discrimination, mais que ce n’est pas au sacrifice des garçons, tous les enfants doivent étudier au même pieds d’égalité , ; ces jeunes filles doivent poursuivre avec les études secondaires et supérieures pour concrétiser la génération égalité d’ici 2030. Pour ceux qui n’ont pas passé les épreuves suite à l’insécurité, nous avons demandé aux autorités de prendre de mécanismes pour rattraper le plus tôt possible ces enfants en toute sécurité.
Nous avons par ailleurs participé à l’émission tribune femme de la Moto TV, sur le projet de loi sur la dot fixant la dot en 500 $ en milieu urbain et 200$ en milieu rural : nous avons dit que cette loi vise à chosifier la femme, et crée la discrimination entre les femmes alors qu’elles ont la même valeur. Nous avons demandé à la communauté au respect de sa coutume comme l’exige la loi en matière de dot et ne pas imiter les coutumes étrangères.
c) suivi des acteurs communautaires
Durant la semaine les acteurs communautaires (para-juristes, agents psycho sociaux) ont été contactés pour le suivi des activités ; ainsi les décentes ont été effectuées dans les maisons d’écoute, dans la clinique juridique de Beni les activités concernées sont la sensibilisation de la communauté et l’accompagnement des cas ainsi que la réinsertion économique ; il leur a été demandé de produire les rapports des activités se sensibilisation suivant le canevas , et les expédier au bureau central de la FJDF pour exploitation en vue d’un renforcement.
c) Des sensibilisations communautaires
Dans le respect des mesures barrières les membres de la communauté ont été sensibilisées sur les violences basées sur le genre et les droits de la femme. et les violences sexuelles ; Et ont été réalisées dans les écoles, les cellules d’animation communautaire, les mutuelles des mamans ; des focus groupes ; 122 personnes ont été touchées dont 48 femmes, 25 hommes, garçons 21 et 28 filles. Ces sensibilisations ont été renforcées par l’explication des images sur la lutte contre les violences basées sur le genre.
En outre, nous avons présenté les scénarios sur les gestes barrières dans le cadre de la lutte contre le covid 19.
Nous avons par ailleurs animé la table ronde sur le genre en ville de Butembo en faveur des représentants des institutions supérieures et universitaires.
2. De l’accompagnement juridique et judiciaire
a) De la consultation juridique et du suivi des cas
Actions menées : dans le cas de conflit conjugal, une invitation a été émise à l’endroit de l’homme accusé en vue d’une conciliation ; pour les cas de viol une plainte a été déposée à la police dans un cas et dans l’autre la victime a été référée pour la prise en charge médicale et bourreau mis aux arrêts.
Du suivi des anciens cas :
2 cas de conflit parcellaire, les sommations ont été rédigées le débiteur ne s’est pas encore acquitté.
b) De l’accompagnement judiciaire
L’avocat a fait les actions d’accompagnement aux instances judiciaires :
– Au Tribunal de Grande Instance Butembo ; le suivi a été de nouveau fait dans 2 dossiers des conflits parcellaires, dans un dossier le jugement n’a pas été prononcé et dans l’autre la phase d’exécution est en cours.
–Au tribunal de paix : nous avons représenté la défenderesse pendant la plaidoirie dans un dossier de divorce, la cause a été prise à délibéré.
-Au tribunal Militaire de Garnison : le suivi d’exécution des juge
–Au tribunal Militaire de Garnison Beni-Butembo : nous avons fait le suivie de l’exécution des jugements rendus ; le tribunal a exigé les attestations d’indigence des victimes
–Au parquet militaire détaché de Butembo :
Le suivi a été fait d’un mandat d’arrêt dans un dossier de destruction méchante, l’inculpé est en fuite .
–A la police : nous avons déposé la plainte dans un cas de viol.
3. DE L’ACCOMPAGNEMENT POUR UNE AUTONOMIE ECONOMIQUE
Les activités pour la semaine ont consisté au suivi des activités des AVEC :
-A Njiapanda : avec l’AVEC Jirani ni Ndugu l’entretien a consisté a relevé les défis constaté dans le cycle clôturé,
– dans les AVEC de Bulera, KIRIVA et Kaheku, le suivi a consisté au respect du règlement, l’octroi des crédits suivant les conditions requises et le rapportage.
4. DES ACTIVITES AVEC LES PARTENAIRES
La FJDF a participé aux activités des partenaires suivantes :
-table ronde sur le genre en ville de Butembo
Organiser les activités dans le programme :
Ainsi, la FJDF projette pour la semaine du 09 au 14 Aout 2021 :
-préparer la formation en faveur des bénéficiaires sur les activités ménagères.