I. PRELIMINAIRE
Femmes Juristes pour les Droits de la Femme et de l’Enfant, FJDF en sigle, est une organisation des droits humains qui milite pour la défense, la protection et la promotion des droits de la femme et de l’enfant.
Pour la matérialisation de sa mission, la FJDF mène des actions en Territoires de Beni et Lubero ainsi que dans les villes y afférentes.
Ainsi différentes activités sont réalisées à travers la communauté entre autres la vulgarisation des textes légaux, l’accompagnement juridique et judiciaire, les plaidoyers ainsi que l’accompagnement des structures communautaires avec un accent particulier sur les droits fondamentaux des femmes et des enfants.
Ces activités sont planifiées et évaluées dans les réunions hebdomadaires du staff se référent à la planification annuelle définie en Assemblée Générale exécutée par la Coordination. Le présent bulletin renferme les réalisations au courant de la semaine du 09 au 14 Aout 2021 sur la situation des droits de la femme et de l’enfant.
II. DE L’ANALYSE CONTEXTUELLE
La semaine a été marquée par les événements ci-après :
En RDC,
-certains mouvements citoyens menacent de recommencer les manifestations pour dénoncer la faiblesse de l’état de siège et plaider pour sa fin. Mais les autorités urbaines interdisent toute manifestation sous peine de poursuites judiciaires.
II. DES REALISATIONS ET OBSERVATIONS
Pour la matérialisation de sa mission de promotion, protection et défense des droits de la femme et de l’enfant, la FJDF a réalisé différentes activités de la vulgarisation des textes juridiques, l’autonomisation de la femme et l’accompagnement juridique et judiciaire dans une région où les juridictions civiles ont transféré leur compétence aux juridictions militaires dans un pays où l’on ne cesse de décrier le disfonctionnement de la justice et dans lequel la question de la femme risque de connaître un recul. En outre elle a participé aux activités des partenaires.
1. De la vulgarisation des textes juridiques
a) De la production des émissions radio
Parlant des libéralités, nous avons parlé de la capacité de disposer et de recevoir , nous avons dit que la loi stipule que toute personne physique et morale peut disposer de ses biens ou recevoir une libéralité sauf en cas de minorité , d’interdit , faibles d’esprit. Ceux-ci ne peuvent disposer par testament.
Concernant les préoccupations des auditeurs ; pour un veuf ou une veuve qui décide volontiers de se marier avec un membre de sa belle famille n’est pas un mariage forcé, malheureusement dans la plupart des cas, le consentement est souvent tronqué ; pour les personnes âgées de moins de 18 ans, il est interdit les promesses de mariage, la perception de la dot. Les conséquences du mariage forcé sont nombreuses, dont l’instabilité du foyer, les querelles, les divorces ; il est puni de 1 à 12 ans de servitude pénale, le minimum de la peine est doublé si la victime est mineure.
Pour ce qui est des droits de la femme, nous avons parlé du droit à la vie, à l’intégrité physique, la femme a droit au respect de sa vie, son intégrité physique et à la sécurité de sa personne. Ceci veut dire qu’elle ne doit pas subir toutes formes d’exploitation, punition et des traitements inhumains, les violences pouvant causer à la femme des préjudices ou souffrances physiques ou psychologique.
S’agissant des conséquences physiques des violences basées sur le genre, les auditeurs ont appris qu’elles sont nombreuses ; les blessures, les fractures, les handicaps, la mort.
b) interviews réalisées : durant la semaine nous avons réalisé 6 interviews à la radio LIDEFAU, RUK, PAON, RTSB ET LA Radio OKAPI.
A radio RUK, RTSB, LIDEFAU, PAON : nous avons parlé du leadership féminin, les filles sont appelées à cultiver leurs capacités de diriger , de travailler et éviter la loi du moindre effort ; elles doivent faire attention à tout ce qui peut affaiblir leur leadership .
-A la radio Okapi sur le leadership féminin des jeunes filles et les violences basées sur le genre en ville de Butembo ; nous avons appelé la population à promouvoir les droits de la femme dans le respect du genre car nous ne pouvons pas prétendre à un développement quand les droits des uns et des autres sont bafoués.
c) organisation et animation de formation
Dans le cadre du programme « maison d’écoute : rétablissement complet des femmes et filles victimes des violences sexuelles en RDC ; prévention et sensibilisation au genre dans le monde critique actuel de covid 19 et Ebola ». il a été organisé les activités suivantes :
La formation des acteurs du projet sur le covid-19 : 22 personnes ont participé à la formation. Les acteurs ont reçu les informations générales sur le COVID-19, sur la situation épidémiologique actuelle et ont proposé les actions de prévention contre le COVID-19.
Nous avons en outre sensibilisé sur les mesures barrières contre le covid-19 à travers les enseignes voltaïques.
c) Des sensibilisations communautaires
Dans le respect des mesures barrières les membres de la communauté ont été sensibilisées sur les violences basées sur le genre, les violences sexuelles et les droits de la femme. Dans les focus groupes, les cellules d’animation communautaire, les mouvements d’action ; 78 personnes ont été touchées dont 38 femmes, 18 hommes, garçons 2 et 19 filles. Ces sensibilisations ont été renforcées par l’explication des images sur la lutte contre les violences basées sur le genre.
En outre, nous avons présenté les scénarios sur les gestes barrières dans le cadre de la lutte contre le covid 19.
Nous avons par ailleurs animé une conférence sur le leadership féminin et les relations sociales à l’Institut supérieure pédagogique / Muhangi.
2. De l’accompagnement juridique et judiciaire
a) De la consultation juridique et du suivi des cas
Du suivi des anciens cas :
1 cas de pension alimentaire, le débiteur d’aliment ne s’est pas encore exécuté.
b) De l’accompagnement judiciaire
L’avocat a fait les actions d’accompagnement aux instances judiciaires :
– Au Tribunal de Grande Instance Butembo ; le suivi dans 2 dossiers des conflits parcellaires, dans un dossier le jugement n’a pas encore été prononcé et dans l’autre la phase d’exécution est en cours.
–Au tribunal de paix : nous avons fait le suivi dans 3 dossiers de divorce, la phase de conciliation des parties est en cours dans 2 dossiers et dans 1 dossier le jugement n’est pas encore prononcé.
–Au parquet militaire détaché de Butembo :
Le suivi a été fait dans 7 dossiers de viol, seul un dossier l’instruction a commencé.
Le suivi de destruction méchante, le mandat d’amener n’est pas encore exécuté, l’accusé est en fuite.
–A la police : nous avons déposé la plainte dans un dossier de viol
Le suivi de l’avis de recherche d’un bourreau de viol, la recherche est en cours
-Au tribunal de Grande Instance de Beni
La requête tendant à obtenir la mesure provisoire urgente portant sur les biens, meubles et immeubles des époux après jugement prononcé de divorce au premier degré.
3. DE L’ACCOMPAGNEMENT POUR UNE AUTONOMIE ECONOMIQUE
Les activités pour la semaine ont consisté au suivi des activités des AVEC à Njiapanda et Kiriba, il s’est agit de rappeler aux membres le recouvrement des dettes des membres irréguliers, la tenues des outils et le respect des écritures.
4. DES ACTIVITES AVEC LES PARTENAIRES
La FJDF a participé aux activités des partenaires suivantes :
Organisé les activités dans le programme :
Ainsi, la FJDF projette pour la semaine du 16au 21 Aout 2021 :
à Bulambo pour le suivi des activités..
-publier l’article sur la violation des droits humains commis pendant la période de l’état de siège.