La semaine du 5 au 10 Avril 2021 a été marquée par des journées sans activités décrétées par les groupes de pression très actifs identifiés en Ville de Butembo (Véranda MUCHANGA, ANTI GANG, LUCHA, Parlement débout de FURU, …) pour réclamer la paix en Territoire de Beni et environs.
Ces groupes ont réussi à paralyser toutes les activités socio-économiques dans la Ville de Butembo. Par crainte des violences que caractérisent ces groupes, la population a été contrainte à obéir à leur mot d’ordre. Des intimidations, des menaces, des agressions ont été dirigées contre tout individu ne voulant pas obtempérer.
Ainsi, durant 10 jours, la population est obligée à rester à la maison afin de contraindre les forces onusiennes déployées dans la région, car selon les groupes de pression, n’ont pas été en mesure de mettre fin aux massacres de Beni.
Une certaine complicité avec les groupes armés dont les ADF pèse sur les acteurs humanitaires y compris la MONUSCO pour exterminer la population dans le but de faciliter les pillages des ressources et l’occupation étrangère.
La FJDF a suivi avec beaucoup d’intérêt le message de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) selon lequel les assaillants se servent des points faibles des forces armées régulières pour parvenir à leur but politique ou religieux.
Durant ces 7 jours, les actes similaires ont été vécus en Ville de Beni et autres agglomérations où l’on a enregistré des cas des destructions des bâtiments administratifs (du quartier Congo ya Sika, quartier Mukalangirwa), les Espaces Amis d’Enfants en Commune Rurale d’Oicha, certaines maisons servant de résidence des agents de l’ordre (3 maisons de policiers), les écoles ont fermé leurs portes, des messages de menaces de mort, véhicule sur les réseaux sociaux contre les personnes ciblées en usage de la technologie.
La population, face à ces actes, a l’impression d’être abandonnée par le fait que les groupes essentiellement formés des jeunes parviennent à faire la loi sous l’œil impuissant des autorités.
Les femmes éprouvent les difficultés d’accéder aux services de base comme la consultation prénatale, les informations, l’approvisionnement en nourriture, elles sont exposées aux multiples violences.
La FJDF voudrait interpeller les uns et les autres à la conscience, la question de la paix nous concernant tous, chacun doit apporter sa contribution par la voie pacifique et à l’Etat congolais à appeler ses mandataires à jouer son rôle régalien de maintien de l’ordre pour ne pas vivre dans une jungle ainsi que les effets du populisme.