Appelée aussi journée de la main rouge, cette journée est célébrée le 12 février et elle a été instituée en 2002 en marge de l’adoption du protocole facultatif à la convention relative aux droits de l’enfant interdisant l’utilisation et le recrutement des enfants dans les forces et groupes armées.
Que pouvons-nous entendre par enfants soldats ?
Les enfants soldats sont des filles et garçons de moins de 18 ans recrutés et utilisés illégalement par les forces et groupes armés. Ils ne sont pas seulement envoyés sur le champ de bataille, mais ils peuvent aussi être forcés à devenir des espions, des porteurs des fardeaux, des soigneurs, des cuisiniers ou encore des esclaves sexuels. Ces enfants sont innocemment utilisés profitant de leur vulnérabilité ; nombreux ont été enlevés et sont contraints d’être sur la première ligne de bataille pour tuer, parfois drogués afin d’être dociles à tout ordre.
Ce phénomène est une triste réalité en République démocratique du Congo surtout dans les provinces en conflits armés dans sa partie Est notamment le Nord-Kivu et l’Ituri touchées par des conflits armés opposant les rebelles aux Forces armées, des alertes et rapports sont souvent publiés par la société civile et les acteurs humanitaires. il est regrettable de voir ce phénomène se répandre alors que la loi n°09/001 portant protection de l’enfant interdit à son article 71 « l’enrôlement et l’utilisation des enfants dans les forces et groupes armés ainsi que dans la police ». Par ailleurs le statut de la Cour Pénale Internationale qualifie de crime de guerre comme le fait de procéder à la conscription ou à l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans dans les forces ou groupes armés ou de les faire participer activement à des hostilités tant dans des conflits armés internationaux que nationaux.
La pauvreté et la non scolarisation des enfants sont parmi les facteurs qui exposent les enfants au risque d’enrôlement, mais qu’on soit en période de guerre ou de paix, les enfants doivent être protégés contre ce phénomène même par les belligérants qui limite leur épanouissement.
Enfin notons au regard de l’article 187 de la loi portant protection de l’enfant, l’enrôlement ou l’utilisation des enfants âgés de moins de 18 ans dans les forces et groupes armés et la police sont punis de 10 à 20 ans de servitude pénale principale.