LES FEMMES FACE AUX COUTUMES RETROGRADES

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Depuis l’avancée des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) dans le territoire de Lubero et la résurgence des ADF dans le groupement de Baswagha-Madiwe et dans le secteur des Bapere, des mouvements des personnes s’identifiant comme volontaires pour la défense de la patrie (VDP) se sont multipliés.

Alors que leur objectif principal est de barrer la route à l’ennemi  en collaboration avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC, ils semblent être préoccupés par la réglementation de la circulation des citoyens en recourant à des coutumes rétrogrades en ville de Butembo comme dans les axes périphériques : les femmes seraient dans leurs  viseurs.

Ils demandent aux femmes d’éviter une éventuelle

croisée ou un rapprochement avec eux sur le chemin,

un risque imminent d’interdiction aux femmes de

fréquenter les espaces publics d’une part, justifiant

cela par  une idéologie traditionnelle qui qualifierait

les femmes des personnes impures qu’on ne devrait

pas rencontrer pendant la guerre car susceptible de  causer un échec aux opérations des combattants

D’autre part, l’interdiction du port des pantalons par les femmes et le cas le plus récent reste celui vécu en ville de Butembo sur la Nationale n°4 où les femmes auraient subi des traitements dégradants par un groupe des patriotes pour la seule raison de s’être vêtues en pantalons, d’autres encore ont été soumises au paiement d’une somme d’argent fixée forfaitairement par eux à titre de réparation, qualifiant cela de sacrilège. Selon eux, le port du pantalon attirerait une malédiction ou une mauvaise chance aux troupes engagés sur le terrain. 

         Pourtant le législateur congolais par l’ordonnance loi n° 23/023 du 11 Septembre 2023 modifiant et complétant  le décret du 30 Janvier 1940 sanctionne les coutumes rétrogrades  qui  sont le fait de « soumettre une personne en raison de son sexe à un traitement humiliant ou dégradant fondé sur la coutume ou les croyances religieuses ».

Cette situation est apparue dans l’intervalle de 48 heures après une grande séance d’entretien avec une délégation des autorités militaires et élus de Butembo, Beni et Lubero conduite par le chef d’Etat major adjoint chargé des opérations à qui le tableau a été peint par les femmes sur la coordination des actions entre FARDC et VDP de la Zone.

En dépit de ces pratiques :

  • Les femmes ont besoin de bénéficier des toutes les mesures concrètes dont elles ont droit en vertu des lois nationales et autres instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC.
  •  Des enquêtes judiciaires par les autorités compétentes contre les auteurs de ces actes des mépris à l’égard de la femme seraient d’une importance capitale qu’ils ne dégénèrent et ne se transforment en restriction des mouvements des femmes.

Pour plus d’informations consultez notre site web : www.fjdf-rdc.org

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