A veille de la célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo RDC la FJDF a été invitée à l’émission Tribune Femme de la Moto Télévision pour parler de l’évolution de la situation de la femme de l’indépendance à nos jours.
Rappelons que notre pays a accédé à l’indépendance le 30juin 1960 après un bon moment de colonisation par la Belgique ; dès l’indépendance à ce jour, il s’observe petit à petit une évolution en ce qui concerne la jouissance de ses droits ;
Notons qu’avant l’indépendance c’est-à-dire à l’époque de la colonisation les femmes ont aussi subi l’esclavagisme, elles ont été déportées pour travailler sans repos et certaines ont été l’objet de plaisir de gré ou de force des colons et en ont eu des enfants. Avant comme après l’indépendance les normes coutumières ont dominé considérant la femme comme un être de second rang appelé à la maternité, aux travaux domestiques ; ainsi nombreuses ont eu des enfants dès le bas âge car ne pouvaient étudier.
Le peu de femmes qui ont étudié ne pouvaient pas accéder aux facultés nobles comme le droit, la médecine,… mais pouvaient faire la pédagogie et les sciences infirmières.
En 1987 le code de la famille a été promulgué avec plusieurs dispositions discriminatoires ne favorisant pas la femme notamment l’incapacité juridique de la femme, l’exigence de l’autorisation maritale avant tout travail de la femme, le mariage à 16ans ; en outre à l’époque du Zaïre les femmes étaient utilisées dans la danse pour différentes circonstances à l’honneur de président de la République et des autres autorités et là certaines d’entre elles étaient abusées sexuellement et ne pouvaient pas le dénoncer . La situation évoluant en 1984 avec l’institution du ministère de la condition féminine pour l’émancipation de la femme et ce en se conformant aux textes juridiques internationaux sur les droits de la femme déjà ratifiés par le pays :
En 2006 la constitution de la République a été adoptée avec les dispositions favorables à la femme (art14, sur la parité homme-femme, l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme, art 15, l’élimination des violences sexuelles) ; par la suite d’autres lois discriminatoires comme le code de la famille ont été modifiées, d’autres encore ont été élaborées ;…
En bref, la situation de la femme est entrain d’évoluer positivement même si l’idéal n’est pas encore atteint ; les femmes sont affranchies, elles ont embrassé les études dans différents domaines, contribuent dans plusieurs domaines pour le développement du pays, participent bien qu’en faible pourcentage à la gestion du pays, dénoncent les violations dont elles sont victimes : néanmoins le combat doit continuer pour l’effectivité de la parité et l’élimination de la discrimination et de la violence comme le disent nos textes juridiques, les hommes sont priés aussi à s’impliquer pour cette fin. Disons que la législation a évolué pour améliorer la situation de la femme.