I. PRELIMINAIRE
Femmes Juristes pour les Droits de la Femme et de l’Enfant, FJDF en sigle, est une organisation des droits humains qui milite pour la défense, la protection et la promotion des droits de la femme et de l’enfant.
Pour la matérialisation de sa mission, la FJDF mène des actions en Territoires de Beni et Lubero ainsi que dans les villes y afférentes.
Ainsi différentes activités sont réalisées à travers la communauté entre autres la vulgarisation des textes légaux, l’accompagnement juridique et judiciaire, les plaidoyers ainsi que l’accompagnement des structures communautaires avec un accent particulier sur les droits fondamentaux des femmes et des enfants.
Ces activités sont planifiées et évaluées dans les réunions hebdomadaires du staff se référent à la planification annuelle définie en Assemblée Générale exécutée par la Coordination. Le présent bulletin renferme les réalisations au courant de la semaine du 12 au 17 Juillet 2021 sur la situation des droits de la femme et de l’enfant.
II. DE L’ANALYSE CONTEXTUELLE
La semaine a été marquée par les événements ci-après :
En ville de Butembo, le taux de participation des filles a été estimé à 50%.
II. DES REALISATIONS ET OBSERVATIONS
Pour la matérialisation de sa mission de promotion, protection et défense des droits de la femme et de l’enfant, la FJDF a réalisé différentes activités de la vulgarisation des textes juridiques, l’autonomisation de la femme et l’accompagnement juridique et judiciaire dans une région où les juridictions civiles ont transféré leur compétence aux juridictions militaires dans un pays où l’on ne cesse de décrier le disfonctionnement de la justice et dans lequel la question de la femme risque de connaître un recul. En outre elle a participé aux activités des partenaires.
1. De la vulgarisation des textes juridiques
a) De la production des émissions radio
Parlant du bureau administratif de succession ,il a été dit qu’il est institué un bureau administratif de succession dans chaque territoire et chaque ville chargé d’aider les liquidateurs dans leurs fonctions , le bureau est tenu par un agent de l’Etat désigné par l’administrateur de territoire ou le maire de ville. Mais pratiquement ce bureau n’est pas opérationnel chez nous. Ce bureau travaille en collaboration avec le liquidateur ; il perçoit une taxe de 1% de la valeur de la succession ; mais en cas de contestation le tripaix et le tribunal de grande instance sont compétents pour les connaitre selon le cas ci haut expliqués.
Concernant l’esclavage sexuel, les auditeurs ont appris qu’il s’agit du fait de priver la liberté à une personne, en l’assimilant à une propriété privée, en la vendant, en l’achetant pour des faits sexuels. Il peut s’agir par exemple le fait d’enfermer une fille dans une chambre d’hôtel ou d’une maison, pour un nombre des jours, elle ne peut pas sortir, son bourreau abuse d’elle à son gré quand il veut. La peine prévue pour cette infraction est 5 à 20 ans de servitude pénale et d’une amende de 200milles francs congolais constants, si la victime est une mineure la peine va de 10 à 20 et une amende de 500 mille à 1 million des francs congolais.
Pour ce qui est du droit de la femme à la santé de reproduction, ce droit permet à la femme d’être en bonne santé ainsi que les enfants, d’avoir un contrôle sur l’espacement des naissances, ce qui lui permet par la suite de vaquer librement à ses occupations surtout exercer son travail.
b) interviews réalisées : durant la semaine nous avons réalisé 2 interviews
-avec la RTVH : nous avons commenté la participation des filles en 50% aux épreuves préliminaires des examens d’Etat en ville de Butembo ; nous avons manifesté notre sentiment de satisfaction car nous prônons le droit de la femme à l’éducation et à la formation ; nous avons facilité le séparent qui ont compris que les enfants ne doivent pas être traités avec discrimination ; ainsi les filles doivent s’efforcer pour produire un résultat satisfaisant et poursuivre jusqu’aux études supérieures.
–avec la Radio Upendo Kivu : nous avons parlé des textes juridiques qui protègent la femme veuve. Nous avons parlé du protocole de la SADEC sur le genre et Développement, la protocole à la charte africaine relatifs aux droits de la femme, le code de la famille ; la veuve a le droit d’hériter les biens de son mari, droit d’usufruit ; les enfants sont des héritiers qu’ils soient nés dans ou hors mariage. Mais en cas de divorce on ne peut pas parler de l’héritage.
Des contacts avec les acteurs communautaires.
c) suivi des acteurs communautaires
Durant la semaine les acteurs communautaires (para-juristes, agents psycho sociaux) ont été contactés pour le suivi des activités ; les activités concernées sont la sensibilisation de la communauté et l’accompagnement des cas ;
c) Des sensibilisations communautaires
La communauté sur les notions des violences basées sur le genre. Et ont été réalisées dans les écoles, les cellules d’animation communautaire, les mouvements d’action, les mutuelles des jeunes ; 97 personnes ont été touchées dont 27 femmes, 28 hommes et 42 filles. Ces sensibilisations ont été renforcées par l’explication des images sur la lutte contre les violences basées sur le genre.
d) De l’accompagnement scientifique : Durant la semaine , nous avons reçu 2 groupes d’étudiant pour des recherches scientifiques ; le premier groupe de 2 étudiants de l’UCG en faculté de droit ; les recherches consistent de savoir les formes des violences sexuelles dont sont surtout victimes les enfants en ville de Butembo ; nous avons parlé du viol, du souteneur et du proxénétisme , la prostitution d’enfants , l’esclavage sexuel ,…nous leur avons donné des dépliants sur les violences sexuelles. Aussi les étudiants de l’UAC sur les défis de la protection des droits de la femme en ville de Butembo ; il a été dit que la coutume rétrograde pèse encore, l’ignorance de la loi, la banalisation de la question de la femme par certains acteurs judiciaires, l’impunité ; nous avons répondu au questionnaire d’enquête.
2. De l’accompagnement juridique et judiciaire
a) De la consultation juridique et du suivi des cas
Actions menées : pour le cas de viol 3 sont en cours à la police, une plainte a été déposée à la police et pour ceux de conflits conjugaux des tentatives de conciliation sont en cours.
b) De l’accompagnement judiciaire
L’avocat a fait les actions d’accompagnement aux instances judiciaires :
–Au tribunal de paix : le suivi d’un cas de divorce a été fait ; il a été enrôlé sous le RC 3671.
3. DE L’ACCOMPAGNEMENT POUR UNE AUTONOMIE ECONOMIQUE
Les activités pour la semaine ont consisté au suivi des activités des AVEC TUMAINI,JIRANI NI NDUGU nous avons fait le suivi des recommandations données surtout sur l’assistance des cas sociaux, nous avons demandé de respecté le règlement ; vérification des calculs de parts de chacun, mais aussi le remboursement ; enfin, nous avons étudier des stratégies de régularité des membres ; A Bulambo, les membres des AVEC TWANZANE, WANAMAHIKA et LAMUKA ont été renforcés sur les conditions d’octroi de crédit suivant le règlement. A KIRIVA, les membres ont été renforcés sur le calcul d’intérêts.
4. DES ACTIVITES AVEC LES PARTENAIRES
La FJDF a participé aux activités des partenaires suivantes :
Ainsi, la FJDF projette pour la semaine du 19 au 24 Juillet 2021 :