ANIMATION DE LA TABLE RONDE SUR LE GENRE A BUTEMBO

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Dans le cadre de la vulgarisation des textes juridiques relatifs aux droits de la femme ; la FJDF a été invitée en date du 31 Juillet 2021par le programme d’assistance aux étudiants pour animer et faciliter la table ronde sur le Genre et la Masculinité positive.

Tenue dans les enceintes de l’Université Catholique du Graben (UCG), cette table ronde a connu la participation d’une centaine d’étudiants venues des différentes institutions supérieures et universitaires (UCG, ULPGL, ISP,…) et poursuivant entre autres objectifs amener les participants à prendre des engagements sérieux dans la lutte contre les violences basées sur le genre et devenir ainsi des acteurs du changement pour l’amélioration de la situation de la femme, des conditions de la femme étudiante en l’incitant à une prise de conscience et à la participation citoyenne.

Les étudiants ont d’abord débattu sur leur perception du genre et les violences basées sur le genre ; pour eux :

  • La femme ne peut pas avoir le pouvoir sur l’homme,
  • L’homme ne peut pas se déplacer pour des raisons de service de sa femme, car c’est lui le Chef du ménage.
  • Les études de la femme ne valent, donc ne doivent pas étudier beaucoup ;
  • L’homme doit donner son accord pour que sa femme soit engagée dans un emploi et il doit contrôler, voir percevoir son salaire.
  • La femme ne peut pas hériter les biens de ses parents car ne sait pas gérer et elle est mariée.
  • La femme n’a pas droit de connaitre tous les biens du Mari car à la mort de ce dernier, elle risque de les dilapider ; elle n’a non plus droit de connaitre son salaire

La question du harcèlement sexuel a été invoquée en milieu universitaire et professionnel, mais les femmes ne dénoncent pas.

Après avoir suivi les réactions des uns et des autres, la FJDF représentée par sa chargée de vulgarisation ; Me Maguy PANZA, a parlé des aspects juridiques ; aussi certains textes juridiques ont été invoqués ; ces textes interdisent la discrimination entre l’homme et la femme et prônent l’égalité des droits.

Il s’agit : 

  • De la déclaration Universelle Droit de l’homme ; DUDH
  • La convention sur l’élimination de toute formes de discrimination à l’égard de la femme.

CEDEF :

Convention sur l’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession.

  • Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes ;
  • Protocole à la charte africaine relatif aux droits de la femme ; protocole de MAPUTO ;
  • Le protocole de la SADEC sur le genre et le développement ;
  • La constitution de la RDC ;
  • Le Code du travail ;
  • Le Code de la famille ;
  • La loi portant modalité d’application de droits de la femme et de la parité ;
  • La loi sur les violences sexuelles.

Le genre comme construction sociale, attribuant les rôles aux femmes et aux hommes ou alors comme perception que la société d’être un homme ou d’une femme, peut changer, il est à la base des violences basées sur le genre ; qui malheureusement touchent plus les femmes.

Les textes ci-haut invoqués ; interdisent les inégalités, les discriminations.

En matière du mariage, la loi parle de la concertation entre les époux ; les époux sont tous gestionnaires du foyer et chacun doit contribuer aux charges du ménage, l’autorisation maritale a été supprimée ;

Aussi la loi dit que les époux conviennent sur le lieu de résidence selon les intérêts du ménage et donc l’homme peut suivre son époux selon les conditions du travail.

Par ailleurs, il n’y a pas de discrimination en matière d’héritage, les enfants filles ont aussi le droit à l’héritage, célibataire ou mariée. Pour les époux l’héritage est partagé en tenant compte du régime matrimonial des époux ; l’homme en cachant une partie des biens à sa femme, sacrifie ses enfants et sa femme ;

Quant au harcèlement sexuel, il est puni par la loi, il s’agit d’un comportement persistant d’une personne qui abuse de son autorité sur l‘autre en vue d’obtenir des faveurs sexuelles ; il utilise des paroles, des gestes ou des menaces, aujourd’hui il est facilité par le téléphone.

Les filles ne doivent pas y trouver une opportunité d’obtenir facilement les points mais nous les encourageons à dénoncer ce comportement ; avant que le pire n’arrive, il peut ne pas aboutir aux rapports sexuels. Les mécanismes sont déjà mis à la place pour sécuriser les victimes ; il y a aussi les organisations comme la FJDF qui les accompagnent.

Ainsi les hommes sont appelés à accompagner les femmes et les soutenir à la lutte contre les VBG et les inégalités.

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