LE CARACTERE SACRE DE LA VIE HUMAINE  FOULE AU PIEDS EN VILLE DE BUTEMBO ET ENVIRONS

0 Comments

Les actes des violations flagrantes des droits des personnes humaines sont entrain de se commettre en RDC   plus particulièrement dans sa partie Est.

Les provinces du Nord Kivu et Ituri placés  sous état de siège connaissent pourtant  des tueries, des affrontements  armés qui ont des  répercussions sur des populations civiles occasionnant des longues marches des déplacements des personnes en majorité des femmes et des enfants sans assistance.

La RDC  est classée  comme deuxième pays africain  après le soudan qui regorge un grand nombre des personnes déplacés. Les populations vivent dans une psychose liée aux affres de la guerre. Des milliers des déplacés  qui ont fui les affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC vivent  sans aucune assistance et sont dépourvus de tout et affirment « vivre dans un calvaire » c’est pour quoi ;  alors que leurs milieux sont encore sous occupation avec la précarité de la sécurité nombreux d’entre eux ont jugé mieux de retourner chez eux ;  l’un d’eux s’est exprimé en ces termes « Nous avons beaucoup souffert depuis que nous  avons quitté nos villages ; nous n’avons reçu aucune assistance ou nous étions ; suite à l’avancé des rebelles, nous continuons à fuir et la vie devient de plus en plus compliquée. C’est ainsi que nous avons pris cette pénible et lourde décision de retourner dans nos villages. Nous savons que nous allons vivre une colonisation et que certains d’entre nous seront tués mais nous n’avons qu’un seul choix car nous ne pouvons pas nous déplacer toute la vie ».  Ceci devrait interpeler les autorités car les vies humaines sont en danger.

 Une criminalité  fondée sur la  chasse à l’homme  par des brigands qui prétendent   barrer  la route aux rebelles afin d’empêcher  leur progression  dans la partie sous contrôle du gouvernement.  Malheureusement  ils prennent en  otage les communautés  par la paralysie des activités au point d’aboutir aux tueries  sauvages, des incendies des édifices privées et publiques dont le plus récent sont celles enregistrés à la fin du  mois de juin et au début du mois de  juillet .Ces actes se commettent sous l’impuissance de l’autorité  pourtant ayant le pouvoir de rétablir l’ordre  et de protéger la population ;

         La constitution  de la République  consacre à son   article  16 le caractère sacré  de  la vie humaine  et oblige   l’Etat à la respecter   et à la protéger  à toutes circonstances

Notons aussi que bien que notre constitution garantit à son article 30 le droit « de circuler librement sur le territoire national et d’y fixer  sa résidence, de le quitter et d’y revenir dans les conditions fixées par la loi  ; » certains citoyens rencontrent aujourd’hui  des difficultés de s’émouvoir et se voient privés de ce droit par leurs compatriotes  qui sont essentiellement des jeunes  au point d’être traités d’étranger à l’intérieur de leur pays  jusqu’à subir des traitements inhumains , cruels et dégradants au nom de la vigilance populaire  dans une province sous état de siège dirigée par des militaires et policiers.  Ces cas  deviennent récurrents en ville de Butembo et ses environs  se traduisant par des cas de justice populaire, une situation consécutive à l’avancée des rebelles du M23.

Dans un court délai de 3 jours, 8 personnes ont été sauvagement tuées et 6 véhicules incendiés : Dans la nuit du dimanche 30 juin au lundi 1 er juillet 5 véhicules de l’organisation non gouvernementale Tearfund ont été brulés et 2 agents lynchés au niveau de Kiviri au quartier Ngingi  sur le tronçon Luotu-Butembo par un groupe des jeunes  organisés en groupe de vigilance qui 

  • auraient assimilés  ces humanitaires à des infiltrés alors qu’ils fuyaient les atrocités à Kirumba  Dans la même contrée , 2 autres personnes  suspectées de bandit ont été aussi tuées par lapidation, leurs corps gisaient au sol sans aucun respect aux morts avant leur levée.
  • Le même lundi 1er  juillet, 5 personnes sont mortes dans la journée  à Kyambogho, près agglomération  du territoire de Lubero en proximité de la ville de Butembo près de la barrière de péage-route ;  parmi elles 2 seraient retrouvées avec des armes dans leurs bagages  et une autre qui avaient des difficultés à s’exprimer en langue locale a été  brulée vive et les 2 derniers étaient des militaires.
  • Le mardi 2 juillet à Mulo dans la commune de Lubero, un homme a été arrêtée par certains jeunes de la place car n’étant pas reconnu par eux et ne détenant pas de pièces d’identité a été lynché.

Dans la soirée du Lundi 1er juillet, un véhicule transportant une équipe d’ingénieurs de l’entreprise SAFRICOM, déployés  pour la construction d’une salle d’opération et soins intensifs à l’hôpital général de Masereka a « tout individu (congolais)  a droit à la vie, à la liberté et à la sureté de sa personne été la cible d’une attaque des habitants de la localité de Kilalo, le véhicule et tous les matériels ont été réduits en cendre, heureusement ce tableau sombre ci haut peint, démontre comment la vie humaine n’est plus sacrée , l’Etat à travers ses services de sécurité dans sa mission de sécuriser la population  semble être démissionnaire ; la FJDF qui condamne énergique  ces actes de barbarie qui donne une mauvaise image à la ville de Butembo  et qui pousse aux actes de xénophobie entre les tribus en dehors de la province précisément en Ituri en qualifiant la tribu nande de «  criminel  qui mérite la mort  » et qui vient de couter la vie à 6 originaires de Butembo ; des  messages de menaces de mort  et d’expulsion  commencent à fuser des certains endroits contre les ressortissants de Butembo  et qui risque d’embraser les communautés.    

-les personnes à bord se sont sauvées de justesse.

FJDF  rappelle que tel que stipulé à l’article 3 de la  déclaration Universelle des Droits de l’homme et que la sécurité des  personnes  est une mission régalienne de l’Etat. Ainsi elle recommande :

  • – Aux autorités étatiques :
  • De renforcer les équipes d’intervention rapide  et de les doter des moyens nécessaires  en termes de véhicules, moyens de communication, pour sauver les vies en danger.
  • De répondre rapidement  aux alertes  de sécurité  de la population
  • De dénicher tous ceux qui ont été impliqués dans les cas de tuerie et les déférer devant la justice.
  • De mettre sur pieds les mécanismes urgents d’assistance aux déplacés
  • A la population
  • De collaborer avec les services de sécurité en cas de suspicion et non se substituer en ceux-ci
  • De s’abstenir des actes de justice populaire basée sur la xénophobie  et de destruction méchante.

Categories:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *