La décision du ministère de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté interdisant l’exclusion des filles enceintes suscite des réactions au sein de la classe sociale. Maître Maguy Panza Maneno, chargée de vulgarisation au sein de l’Organisation Femmes Juristes pour la Défense des Droits de la Femme et de l’Enfant (FJDF) demande aux autorités scolaires de mettre en place des mesures d’accompagnement.
Abordée ce mardi 15 juillet 2025, cette juriste pense que cette décision est salutaire pour une éducation inclusive en République Démocratique du Congo.
«Cette décision vient répondre aux préoccupations du législateur congolais précisément dans la loi portant protection de l’enfant à son article 62 au point 8 qui considère une enfant, une jeune fille porteuse d’une grossesse comme un enfant en situation difficile et qui doit être protégé d’une manière spéciale. Nombreux enfants qui veulent continuer avec les études recourent à l’avortement clandestin et avec beaucoup des risque », montre-t-elle.
Cependant, notre interlocutrice renchérit que la décision ne doit pas être mal interprétée par les uns et les autres car, dit-elle, c’est un cas spécifique des filles mineures considérées comme victimes de viol.
Pour éviter le désordre et la délinquance de la jeune fille, Maguy Panza formule certaines recommandations aux filles, aux parents, et aux chefs d’établissements scolaires : «Les autorités doivent voir comment appliquer cette mesure pour éviter le désordre. Et les jeunes filles doivent savoir qu’on ne peut pas suivre deux lièvres à la fois. Elles doivent se concentrer d’abord aux études et après penser au mariage. Les parent à la maison et les enseignants à l’école doivent renforcer l’éducation morale des jeunes filles en leur montrant que cette décision n’est pas un feu vert pour elles et qu’elles sont autorisées de tremper dans l’immoralité »
Rappelons que le lundi 14 Juillet 2025, le secrétariat général du ministère de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté en République Démocratique du Congo, a rendu publique une note circulaire interdisant l’exclusion des filles enceintes de leurs écoles suite à leur situation de grossesse.
La mesure selon le ministère de l’éducation est soutenue par les engagements nationaux et internationaux déjà pris par la RDC pour promouvoir une éducation inclusive.
A en croire le ministère, les abandons liés aux grossesses précoces compromettent l’avenir de filles et renforcent les inégalités.
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