Appelée aussi journée des mains rouges, la journée internationale de l’enfant est célébrée chaque 12 février afin de sensibiliser l’humanité sur la lutte contre l’enrôlement et l’utilisation des enfants dans le groupes et forces armés.
La FJDF, organisation militant pour le respect des droits des enfants saisit de cette occasion pour rappeler les 6 violations graves des droits de l’enfant en période de guerre.
En effet, 6 violations graves ont été recensé et condamnées par le conseil se sécurité des Nations unies afin de mieux surveiller et prévenir les attaques contre les enfants mais aussi pour y mettre fin ; plusieurs textes juridiques tant au niveau international que national sur la protection de l’enfant notamment la Convention relative aux droits des enfants, la loi portant protection de l’enfant renforcent en condamnant ces violations il s’agit de meurtres et mutilations d’enfants, l’enrôlement et l’utilisation d’enfants par les forces et par les forces et groupes armés , les attaques contre les écoles et hôpitaux , les viols et autres violences sexuelles sur les enfants et le refus de laisser les enfants à accéder à l’aide humanitaire .
1. Le recrutement et l’utilisation d’enfants par les forces et groupes armés : le recrutement c’est le fait d’enrôler des enfants de moins de 18 ans de manière forcée, obligatoire ou volontaire dans l’armée ou un groupe armé tandis que l’utilisation c’est l’usage des personnes de mois de 18 ans par une force ou un groupe armé , quelle que soit la fonction qu’elle exerce combattant, cuisinier, porteur , messager, espion. Ceci inclut les filles recrutées à des fins sexuelles. il ne s’agit donc pas uniquement des enfants qui sont armés ou qui ont porté les armes d’où le changement de la terminologie enfants soldats et enfants associés aux forces et groupes armés. Les enfants continuent d’être recrutés et utilisés par les belligérants à un rythme alarmant. La loi portant protection de l’enfant à sont article 71 interdit l’enrôlement et l’utilisation des enfants dans les forces et groupes armés ainsi que dans la police et à l’article 187 de les condamner de 10 à 20 ans de servitude pénale principale.
2.Les meurtres et mutilations d’enfants : ce sont des conséquences d’actions ciblant directement ou indirectement les enfants y compris les tortures. Ces meurtres peuvent résulter des coups de balles , des mines , des engins explosifs ou même dans le contexte d’opérations militaires , des perquisitions et d’arrestation , … ceci a été la réalité de la ville de Butembo durant l’année 2022 ou des enfants ont été tués par balle par des hommes assimilés aux militaires FARDC , aussi d’autres ont été victimes d’un engin explosif dans une salle de cinéma.
3.Les attaques contre les écoles et hôpitaux : elles consistent à prendre pour cible des établissements scolaires ou médicaux (sanitaires) dans le but de les détruire partiellement ou totalement ; elles impliquent aussi les attaques au personnel éducationnel et sanitaire ; les menaces d’attaques ; l’utilisation des écoles et hôpitaux aux fins militaires et d’autres interférences avec l’éducation et la santé. En territoire de Beni comme en Lubero les structures sanitaires sont la cibles des belligérants, par ci, par là elles sont incendiées, pillées et personnel enlevé ou tué ; certaines écoles ne fonctionnent plus car transformées en bases militaires. Les écoles et les hôpitaux devraient être des espaces protégés ou les enfants se sentent en sécurité même en période de conflits.
4.Les viols et autres violences sexuelles sur les enfants englobent également, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée ; les grossesse et mariage forcés , la pornographie mettant en scène les enfants ; trafic et exploitation d’enfants pour des fins sexuelles , stérilisation forcée….
5.Les enlèvements d’enfants : ils ont trait à la capture, à l’arrestation ou à la disparition forcée d’un enfant de manière temporaire ou permanente, la détention, la pression psychologique ou l’abus de pouvoir ayant recours à la tromperie avec pour objectif l’exploitation de l’enfant. Qu’il s’agisse d’actes intentionnels de violence ou de représailles, d’installer la peur au sein des populations, de recruter par la force ou d’exploiter sexuellement les enfants, l’enlèvement est l’une des violations les plus répandues commises à l’encontre des enfants dans les situations des conflits armés. Les enfants enlevés sont aussi victimes d’autres violations. L’enlèvement d’enfants est puni de 2à 5 ans de servitude pénale principale ; lorsque l’enfant enlevé a été soumis à des tortures corporelles, l’auteur est puni de 10à 20 ans de servitude pénale principale.
6 . Le refus de laisser les enfants accéder à l’aide humanitaire : c’est l’entrave et la privation intentionnelle par les parties aux conflits l’aide humanitaire essentielle à la survie des enfants notamment en empêchant les acteurs ou autres intervenants concernés d’avoir accès et de venir en aide aux enfants touchés dans les situations de conflits armés ou catastrophe.
Ces violations en tant que telles, elles doivent faire l’objet d’une attention prioritaire. Conformément au Droit International Humanitaire, les forces et groupes armés doivent prendre des mesures pour protéger les civils notamment les enfants lesquels s’avèrent particulièrement vulnérables en temps de guerre.