Les ADF ont signé leur présence en territoire de Lubero précisément en secteur des Bapère et la chefferie des Baswagha par des incursions suivies des tueries. Les forces Armées de la République, FARDC appuyées par l’armée ougandaise dans la traque des ADF ont été déployées dans la zone. Néanmoins l’on a observé une multiplicité d’acteurs armés notamment le FARDC, UPDF, ADF, jeunes volontaires pour la défense de la patrie, mai mai etc. Toujours sous état de siège les résultats définitifs des élections nationales et provinciales ont été publiés et la ville de Butembo a compté parmi ses représentants une femme.
Des violations des droits humains ont été enregistrés durant la période ; FJDF a reçu 258 cas en consultation dont 51cas de viol et 207 des violences basées sur le genre avec une prédominance des violences domestiques ; 81 cas ont été accompagnés auprès des instances judiciaires : 13 personnes ont été condamnées et purgent leurs peines parmi eux figurent 5 qui ont interjeté appel mais leur culpabilité a été retenue. Soulignons que 4mineurs ont été placés dans l’Etablissement de Garde et d’Education ; 12 cas sont restés en cours d’instruction pour les enquêtes aux différents parquets dont 10 de viol .Aussi précisons que tous les dossiers n’ont pas abouti il y a eu 4 acquittements ,3désistements des victimes et 1d’extinction par décès d’un prévenu .5 cas la détention a été levée en faveur des femmes prévenu. La vie civile n’a pas été du reste ainsi dans le filet figure 3jugements de dissolution des mariages sur 13 dossiers initiés et 2 dossiers de jugement supplétifs d’acte de naissance hors délai ; 5 veuves ont réclamé leurs rente viagère.
Par rapport aux défis liés à l’émergence des droits des femmes FJDF a vulgarisé les textes légaux à travers les différents canaux dont les sensibilisations des masses qui ont touché 18748 personnes : 6121 femmes ,2431 hommes ,5060 filles et 5136 garçons. Par les médias 213 diffusions sur 6 chaines communautaires les plus suivies et 42 interviews avec les journalistes ont été réalités et avons participé à 7émissions débats. 15 conférences ; 8 débats et focus groupes ainsi que 6 formations avec des cibles diversifiés ont été organisés en plus des thèmes facilités sur demande des différents partenaires. En outre l’organisation a conçu des articles et des feuillets qui ont été publiés dans son site web et les réseaux sociaux You Tube et son compte X. FJDF ne travaille pas en vase clos pour réaliser ses activités ; elle se rapproche du monde humanitaire et quelques fois du gouvernement pour un accompagnement tel que défini par la loi réglementant les ASBL.
Le droit social économique reste un secteur qui intéresse l’organisation par le fait que plusieurs femmes sont exposées aux violences suite à la dépendance économique afin de couvrir les dépenses liées à la survie. Ainsi 647 membres réunis dont 422 femmes dans 21 AVEC ont été accompagnés et ont mobilisé un chiffre d’affaires équivalent à 75 457 525 Francs congolais .Les femmes ont initié des activités dans l’agro-pastorale, petit commerce, offre des services pour leur autonomisation. Ces activités découlaient des besoins souvent ressentis dans nombreux ménages que les femmes ont voulu transformer en projet avec des potentiels consommateurs.
Le plan stratégique 2020 – 2025 FJDF se résume dans 3 programmes en passant par le renforcement de la sensibilisation dans la communauté, consolidation de la paix, renforcement des capacités de la communauté à travers les mécanismes de protection.
Un staff des 19 agents a permis la réalisation de ses activités en exécution des orientations politique du conseil d’administration et de la commission de contrôle.
Des contraintes financières et l’insécurité dans la zone ont eu des influences négatives sur le plan opérationnel qui a rencontré plusieurs défis notamment
Le procès tenu à longueur traitement les dossiers des femmes suite à la pesanteur des coutumes et pratiques qui banalise les violences faites aux femmes
Absence d’un centre de transit pour hébergement des victimes des violences domestiques et autres formes obligeant les femmes des vivres avec les personnes considérés comme leurs bourreaux.
La multiplicité des acteurs armés défavorisent l’exécution des conventions des parties.
Le recours aux procédés amiables sans la femme quand bien même elle est concernée par le différend.
Absence d’un fond pour indemnisation des victimes et ce pour appuyer les initiatives des femmes exposées aux risques des violences sexuelles
Absence d’un kit de secours pour le plan de sécurité de l’organisation.
Pour la FJDF
Service de la Vulgarisation