RAPPORT SYNTHESE DES ACTIVITES DE LA FJDF, EXERCICE 2024

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I. CONTEXTE

L’année 2024 a été dominée par la persistance des conflits armés. Les rebelles M23 ont  étendu leur zone d’influence dans le territoire  de Lubero  rendant ainsi  le  trafic routier entre Goma et les autres entités de la province quasi difficile. Pour ce faire, les voyageurs ont emprunté le transport transfrontalières via les pays voisins à l’occurrence Uganda, Rwanda et Burundi comme voie de sortie pour maintenir communication terrestre  dans la province administré d’une part le gouvernement et d’autre part par les rebelles.

Les ADF  ont signé leur présence en territoire de Lubero précisément en secteur des Bapère et la chefferie des Baswagha par  des   incursions suivies des tueries. Les forces Armées de la République,  FARDC  appuyées  par l’armée ougandaise dans la traque des ADF   ont  été déployées  dans la zone. Néanmoins l’on a observé  une  multiplicité d’acteurs armés notamment le FARDC, UPDF, ADF, jeunes  volontaires pour la défense de la patrie, mai mai etc. Toujours sous état de siège  les résultats définitifs des  élections nationales et provinciales ont été publiés  et  la ville de Butembo a compté parmi ses représentants une femme.

Des violations des droits humains ont été enregistrés  durant la période ;  FJDF a reçu 258 cas en consultation dont  51cas de viol et 207 des violences basées sur le genre  avec une prédominance des violences domestiques ; 81 cas ont été accompagnés auprès des instances judiciaires : 13 personnes ont été  condamnées  et purgent  leurs peines  parmi eux figurent  5 qui ont  interjeté appel  mais leur culpabilité a été retenue. Soulignons que 4mineurs ont été placés  dans l’Etablissement de Garde et d’Education ; 12 cas sont restés  en cours d’instruction pour les enquêtes aux différents parquets  dont 10 de  viol  .Aussi précisons que tous les dossiers n’ont pas  abouti  il y a eu 4 acquittements  ,3désistements des victimes   et 1d’extinction par décès d’un prévenu .5 cas la détention a été levée en faveur  des femmes prévenu. La vie civile  n’a pas été du reste  ainsi  dans le filet figure 3jugements  de dissolution  des mariages sur 13 dossiers initiés et 2 dossiers de jugement supplétifs d’acte de naissance hors délai ; 5 veuves ont réclamé leurs rente viagère.

Par rapport aux défis liés à l’émergence des droits des femmes FJDF a vulgarisé les textes légaux à  travers les différents canaux  dont  les  sensibilisations des masses qui ont touché  18748 personnes : 6121 femmes ,2431 hommes ,5060 filles et 5136 garçons. Par les  médias  213 diffusions sur  6 chaines  communautaires les plus  suivies et   42  interviews avec les journalistes ont été réalités et  avons participé à 7émissions  débats. 15 conférences ; 8 débats et focus groupes ainsi que  6 formations  avec des cibles diversifiés ont été organisés  en plus des thèmes facilités sur demande des différents partenaires. En outre l’organisation a conçu des articles et des feuillets qui ont été publiés dans son  site web  et les réseaux sociaux You Tube et son compte X.  FJDF ne travaille pas en vase clos pour réaliser  ses activités ; elle se rapproche du monde humanitaire et quelques fois du  gouvernement pour un accompagnement tel que défini  par la loi réglementant les ASBL.

Le droit social économique reste un secteur qui intéresse l’organisation par le fait que  plusieurs   femmes sont exposées aux violences suite à la dépendance économique  afin de couvrir les dépenses liées à la survie. Ainsi 647 membres réunis  dont 422 femmes dans 21 AVEC  ont été accompagnés  et  ont mobilisé  un chiffre d’affaires  équivalent à 75 457 525 Francs congolais .Les femmes ont initié des activités dans l’agro-pastorale, petit commerce, offre des services pour leur autonomisation. Ces activités découlaient des besoins souvent ressentis  dans nombreux ménages que les femmes ont voulu  transformer  en projet avec des potentiels consommateurs.

Le plan stratégique 2020 – 2025 FJDF se résume dans 3 programmes en  passant par le renforcement de la sensibilisation dans la communauté, consolidation de la paix, renforcement des capacités de la communauté à  travers les mécanismes de protection.

Un staff des 19 agents a permis la réalisation de ses activités en exécution des orientations politique du conseil d’administration et de la commission de contrôle.

Des contraintes financières et l’insécurité dans la zone ont eu des influences négatives sur le plan opérationnel qui  a rencontré plusieurs défis notamment

Le procès tenu à longueur traitement les dossiers des femmes suite à la pesanteur des coutumes et pratiques qui banalise les violences  faites aux femmes

Absence d’un centre de transit pour hébergement des victimes des violences domestiques et autres formes  obligeant les femmes des vivres avec les personnes considérés comme leurs bourreaux.

La multiplicité des acteurs armés défavorisent l’exécution des conventions des parties.

Le recours aux procédés amiables sans la femme quand bien même elle est concernée par le différend.

 Absence d’un fond pour indemnisation des victimes et ce pour appuyer les initiatives des femmes exposées aux risques des violences sexuelles

Absence d’un kit de secours  pour le plan de sécurité de l’organisation.

                                                                       Pour la FJDF

Service de la Vulgarisation

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